Bonjour à tous,
Je suis à court d'idée dans notre situation.
Aussi je sollicite votre aide pour que quelqu'un de compétent et de suffisamment reconnu en la matière nous aide, vous comprendrez pourquoi.
J'ai un petit frère aujourd'hui âgé de 16 ans.
A l'âge de 3 et demi il fut opéré pour une coarctation. Cette dernière fut une récidive, malgré les angioplasties précédentes.
Il faut dire que mon petit frère est un prématuré et que ce genre de pathologie est apparemment courante et apparaissent à la naissance.
Compte tenu de la fragilité du foyer d'intervention sur l'aorte, la cardiologue avait du mal à envisager une angioplastie, et préconisait donc un pont aorto-aortique.
C'est ce qu'elle a tenté de mettre en lumière dans un courrier adressé au chirurgien. Malgré tout, le chirurgien a persévéré dans son approche.
Après l'intervention, une thrombose et un pouls fémoral anormal figuraient parmi des signes flagrants relevant d'un déséquilibre cardiaque.
Une heure à peine après la première intervention, mon petit frère est retourné au bloc, pour cette fois faire l'objet de la pose du fameux pont aorto-aortique.
Comme anticipé par la cardiologue, l'opération est un succès concernant la coarctation. Mais hélas on constate une paraplégie flasque des membres inférieurs.
De ce que j'ai pu comprendre, dans la sphère de clampage... le chirurgien a inclus par mégarde l'artère d'adamkiewicz, chargée d'irriguer la moelle épinière.
LÃ c'est le drame.
Dans l'absolu on n'en veut pas au chirurgien qui a essayé de faire son travail, même si on pense du fond de notre c½ur que la responsabilité de l'approche initiale lui incombe, malgré les warnings du cardiologue.
C'est la suite qui m'éc½ure...
A l'époque, mes deux frères et moi avions pris en charge tous les frais de vie de la famille.
Nous avions dit à mon père qu'il pouvait s'arrêter de travailler pour entièrement s'occuper du petit dernier.
Toutefois, compte tenu de son handicap, mon petit frère doit pouvoir bénéficier d'une prise en charge.
Elle est aujourd'hui encore partielle, nous avons dû par exemple faire des pieds et des mains pour avoir une salle de bain adaptée, elle fut installée seulement l'année dernière soit plus de 10 ans après !
D'un autre côté, pour faire valoir son droit à une aide conséquente, on nous a conseillé de porter plainte, car la loi permettait à mon petit frère de bénéficier d'aides au titre de l'erreur médicale dans le meilleur des cas, et d'aléas thérapeutique dans le pire des cas.
Des propres mots de ma mère, nous ne pourrions pas mettre éternellement notre vie, mes frères et moi, entre parenthèses. Elle espérait aussi nous voir nous marier et avoir des enfants (comme pas mal de mamans).
Mais au-delà de nous, il y avait notre petit frère, pour qui nous voulions tenter de financer toute action pouvant lui rendre ses jambes.
Nous avons donc porté l'affaire auprès d'un avocat, membre d'une association ayant l'expérience des erreurs médicales et/ou aléas thérapeutiques.
La première expertise médicale nous donne raison.
Soulagés que nous sommes, l'espoir nait de pouvoir éplucher tous les cas de récupération, même à l'autre bout de la terre!
Nous recevons un courrier nous disant qu'une contre-expertise est demandée.
La seconde donne raison au corps médicale.
Cependant, les arguments semblent tellement en contradiction avec la conclusion, que je commence à douter de l'impartialité des intervenants.
Après quelques recherches, on se rend compte que les experts sont les anciens élèves et collègues du chirurgien.
Bref.
Aujourd'hui, malgré toutes nos tentatives pour faire reconnaitre le bon droit de mon petit frère, nous n'avons pas réussi dans notre entreprise.
Pire encore, nous devons rembourser les frais de justice engagés par le chirurgien (ou plutôt son assurance).
Aujourd'hui, nous pensons porter l'affaire plus haut dans les degrés judiciaires, mais avant cela, je dois pouvoir réunir au moins trois avis de praticiens dont l'expertise est incontestable.
C'est seulement à cette condition que je pense avoir une chance. C'est un travail long et fastidieux mais je pense que la vie mérite qu'on la soutienne.
Une dernière chose, à part son caractère d'adolescent naissant, mon petit frère ne s'est jamais plaint au sujet de ses jambes.
Il est une véritable leçon de vie pour ceux qui le côtoient, et je suis extrêmement fier de sa force mentale. C'est pourquoi je ne peux me résoudre à abandonner.
Khalydan