Sujet du post :     Le défibrillateur de l'avenir vient-il de naître ?"

Information utile, mais par pour tout de suite !

La société Cameron Health Incorporation (USA) a développé un défibrillateur très novateur, puisque il utilisent des sondes sous cutanées (au nombre de trois disposées en triangle par rapport au c½ur), pour assurer la détection et l'administration de choc électrique en cas de besoin, au lieu des sondes intracardiaques introduites par voie veineuse jusque dans le c½ur (délicates à implanter et encore plus à explanter). Une première phase d'expérimentation a porté sur 53 patients : les résultats sont extrêmement encourageants : 52 sur 53 ont fonctionné parfaitement. Cette première application clinique vient d'être présentée au Congrès Heart Ryhm Society 2009 (tenu à Boston), et le fabricant a mis sur Internet cette phase d'application réelle : (http://www.cameronhealth.com/financial.htm (le texte est accessible via la rubrique "Press Room").
Le texte de la publication faite par le Docteur Ian Crosier (Christchurh, Nouvelle-Zélande) est diffusé par l'excellent site référent http://theheart.org par WebMD, sous la plume du docteur Catherine Desmoulins et avec les commentaires du Professeur Christophe Leclerc (CHU de Rennes).
De notre avis : si ce type de défibrillateur parvient à être homologué, il s'agira là d'un progrès majeur, mais il faudra s'assurer que les sondes, un peu à fleur de peau, ne seront pas trop vulnérables aux chocs, qu'elles resteront explantables facilement en cas de besoin (fracture), ni n'auront de conséquences en cas de petit déplacement dans le corps, ni ne poseront de problème en cas de myopotentiels musculaire. On est en configuration équivalente aux pacemakers ou défibrillateurs alimentés en mode monopolaire : les sondes y ont plus propices à être le siège de courant induit d'origine intracorporelle, ou extracorporelle à proximité de sources d'émission électromagnétique; c'est au pacemaker à savoir filtrer ces signaux et ne pas se laisser leurrer. La croissance des enfants ainsi appareillées sera t-elle sans problème ? L'énergie en cas de choc étant plus élevée que sur les défibrillateurs actuels, il faut disposer de pile assurant une longévité conforme aux normes (nombre de chocs électriques possibles). Pour Heart Wire, le Pr Leclerc, en substance, mentionne que c'est « l'énergie pour les chocs électriques (65 joules au lieu de 35 pour les défibrillateurs actuels), et les fausses détections imputables à des myopotentiels quand les patients vont bouger ou faire du sport, qui pourraient poser problème ». Le fabricant s'attache certainement à ce que soient vérifié tous ces aspects, il a débuté l'étude de son système novateur en 2001.
Je rappelle que « tous les droits sont réservés ® 1999-2009 pour theheart.org par WebMD et que le contenu du site Internet est protégé par la loi sur les droits d'auteur. », donc reportez vous y, ou consultez l'article complet sur le site du fabricant (S-ICD system Cameron Healt).
Par ailleurs, je me pose une question : cette technique est-elle transposable pour les pacemakers ? La problématique n'est pas la même : la stimulation électrique peut devoir -être permanente, si la stimulation cardiaque est possible à partir de ces électrodes sous cutanée, que provoquerait le courant envoyé à travers le corps jusqu'au c½ur ? De plus les impulsions devant être plus puissantes que sur les pacemakers actuels, pour parvenir à stimuler, il faudrait disposer de pile de plus grande capacité qu'actuellement (retour à une pile radioactive ?) ou recours à une pile rechargeable à travers le corps (développées pour le c½ur artificiel, ce type de pile existe déjà). Enfin comme pour ce défibrillateur, le filtrage et les algorithmes de traitement des signaux entrant dans le pacemaker, doivent être capables que ne passent que les signaux représentatifs de l'activité cardiaque. Heureusement que nous avons à travers le monde, des chercheurs de hauts niveaux dans ce domaine des DMIA : un grand coup de chapeau à eux !



Modifié 2 fois. Dernière modification le 02/06/09 19:49 par Jean Claude SALLES.