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Sujet du post :     parachutisme et pacemaker

Envoyé par P Venier 
parachutisme et pacemaker
mercredi 18 août 2010 11:53:48
Je suis parachutiste. A la suite d'un malaise les cardiologues m'ont implanté un PACEMAKER.je voudrais continuer à sauter. Y a t'il des précédents? Merci de me donner votre avis. Pierre
Re: parachutisme et pacemaker
samedi 21 août 2010 14:10:52
Bonjour Pierre,
Avant tout, je vous suggère de lire les posts que j'ai mis sur le forum quant à la pratique générale de sport. Chaque cas de patient lui est propre, c'est le généraliste et le cardiologue rythmologue qui suivent le patient qui donnent un avis général, et peuvent être amenés à conclure que tel sport est à proscrire. Ensuite, pour ce qui s'agit de préserver le fonctionnement du DMIA (pacemaker, défibrillateur, etc.) la connaissance des particularités s'impose : le patient est-il pleinement dépendant ou non de son stimulateur, quel dispositif médical est implanté (modèle, mode d'alimentation, programmation et réglages, capteurs existants : activés ou non, comme capteur accélérométrique de type piezzo-électrique par exemple, et des caractéristiques et performances figurant dans le rapport du fabricant du pacemaker remis à la HAS-Afssaps (document initial très complet remis pour la décision d’autorisation du remboursement du modèle, par l'assurance maladie). Ensuite il faut se pencher sur les spécificités des risques potentiels inhérents à la pratique du sport objet de l'interrogation (risque de choc sur le boîtier du pacemaker, écrasement du boîtier exposé à une forte pression comme en plongée sous marine, sollicitations du câblage et des sondes, influence sur la qualité de la détection du rythme cardiaque du fait de la présence de certains modèles de capteur activé.)
D'ailleurs ce sujet est traité dans mon livre référent dédié à la sécurité des porteurs de DMIA, les conclusions d'une étude médicale conduite par d’éminents cardiologues stimulistes "Pacemakers et sports extrêmes", (dans laquelle on peut inclure le parachutisme), y figurent :
Extraits : "Ces considérations ne signifient pas bien entendu dans notre esprit que la voltige et la plongée soient à autoriser largement aux patients appareillés : la délivrance d'une licence sportive est à considérer selon bien d'autres éléments tels que le type de cardiopathie sous-jacente, la dépendance ou non vis à vis du stimulateur et le modèle et mode de programmation du boîtier".
"Pour des patients sans cardiopathie (ou sans séquelle) autre qu'un BAV appareillé, les quartzs piézo-électriques doivent être proscrits (ou tout au moins le capteur déconnecté) en plongée que ce soit en scaphandre autonome ou en plongée libre, et les accéléromètres en voltige aérienne".
Je me permet d’ajouter que pour parfaire une réponse crédible d’aptitude, il faut aussi :
1°) prendre en considération le type de parachutisme pratiqué : les paramètres extrêmes rencontrés tant sous voilure que ce que l'avion porteur fait subir, dont en cas de situation d’urgence (descente rapide par exemple) !).
2°) Rapprocher les critères sécuritaires imposés par la norme européenne EN 45502-2-1 (pour les pacemakers) et –2 pour les défibrillateurs, avec les caractéristiques des contraintes susceptibles d’être rencontrées lors de la pratique d’un sport déterminé.
Ce que naturellement le corps médical n’a guère le temps de faire, tant c’est fastidieux !
Enfin, certains fabricants des dispositifs médicaux répondent par écrit aux interrogations pertinentes des patients ; mais une réponse orale d’un ingénieur biomédical interrogé n’est pas un document signé…
Le sujet n'est pas simple, et bien malin celui qui est capable de fournir un avis d'aptitude sans considérer tous les facteurs d'influence, correctement listés.
Désolé de faire une réponse si longue encore cette fois, mais la complexité du sujet est bien réelle. Je vous suggère de me contacter par message privé.
Salutations cordiales,
Jean Claude SALLES
Re: parachutisme et pacemaker
jeudi 2 septembre 2010 20:11:06
Bonjour,
bien que non pratiquant dans ce sport, je cherche également à me renseigner sur la possibilité pour moi de sauter en parachute.
Je suis porteur d'un stimulateur et pensait que le risque lié au pacemaker était celui du choc à l'ouverture de la voile.
Cependant, suite à la consultation d'un médecin agréé au Havre, le risque évoqué n'est pas celui-ci mais celui d'une panne de l'appareil pendant la période du saut...
Malgré ma coartation et mon CIV de naissance, mon cardiologue m'a accordé que mon état ne présentait aucune contre indication à la pratique de ce sport tout en me conseillant de rester raisonnable.
Je vais par la suite me renseigner sur le type de stimulateur que j'ai et les risques liés au modèle.
Si cette conversation continue par message privé, je suis fortement intéressé pour recevoir les mails.
Merci, cordialement
Thibault
parachutisme et pacemaker
vendredi 3 septembre 2010 16:41:02
"les quartzs piézo-électriques doivent être proscrits (ou tout au moins le capteur déconnecté) en plongée que ce soit en scaphandre autonome ou en plongée libre, et les accéléromètres en voltige aérienne"

Qu'entendez vous par accéléromètres? C'est un type de pacemaker?

Thibault
Re: parachutisme et pacemaker
mardi 7 septembre 2010 14:19:39
Bonjour Thibault,
Dans de nombreux pacemakers et défibrillateurs cardiaques implantés, il y a un ou plusieurs capteurs dont le rôle est de permettre l'adaptation (l'optimisation) de la stimulation électrique selon les besoins du moment (liés à l'activité physique notamment). Le ou les capteurs sont activés ou non en permanence, selon la programmation choisie par le cardiologue rythmologue (personnes non pleinement dépendantes de leur implant qui fonctionne en sentinelle : stimulation seulement quand il y en a besoin). Normalement, sur la carte de porteur de pacemaker (ou défibrillateur, etc.), ou la fiche de résultat d'un contrôle périodique, l'existence de capteurs est mentionné et il est indiqué s'ils sont activés. On comprend qu'un capteur de type accélérométrique (souvent de type piezzo électrique) va être sollicité durant le ralentissement à l'ouverture d'une voile de parachute, mais il s'agit de deccélération (comment le pacemaker réagit-il ?). En voiture, lors de freinage brutal qui peut durer quelques secondes, et aussi lors d'accélérations importantes et longues, il n'y a pas de restriction qui soit donnée aux porteurs de DMIA, et aucune étude médicale ne fait état de problème de ce type.
Il est possible de faire désactiver les capteurs pour la pratique de certaines activités mais est-ce bien raisonnable (d'autant plus qu'après la séance de sport il faudrait aller faire réactiver le ou les capteurs sans trop tarder) ?

Naturellement, le cas de chaque personne est différent et seul le cardiologue rythmologue peut renseigner correctement le patient (l'ingénieur biomédical du fabricant peut aussi fournir des informations de restriction). J'ai traité ces problèmes en détail dans le tome 2 de mon livre (plongée sous marine, pratique de sports aériens, etc.). Quand au risque que l'implant tombe en panne durant le saut en parachute, il faudrait disposer des statistiques des parachutistes qui sautent malgré leur implant.
En réalité, pour établir une réponse fiable et crédible au patient, il faut rapprocher les valeurs extrêmes des contraintes (paramètres divers) subies pendant l'activité objet de l'interrogation d'aptitude (contraintes liées au saut, et à celles de l'avion porteur de situation d'urgence : descente rapide avec virage qui dure longtemps), des limites acceptables par l'implant (définies selon les dispositions sécuritaires de la norme EN 45502-2-2 de juillet 2008 pour les défibrillateurs) : les cardiologues rythmologues n'ont pas le temps de faire cette démarche fastidieuse (et en général n'ont pas le texte de cette norme (EN 45502-2- 1 du 5 mai 2004 pour les pacemakers). C'est cette démarche que j'ai faite pour rédiger mon livre.
Salutations cordiales
Jean Claude SALLES
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