Sujet du post :     reportage

Dans le cadre d'une émission qui sera diffusée à partir de septembre sur une chaine de la TNT, nous tentons d'apporter des explications scientifiques et rationnelles à des phénomènes souvent inexpliqués, ou dans tous les cas source de fantasmes.

Nous avons tous entendu les propos de Charlotte Valendray, repris à la Une de tous les médias, convaincue de ressentir les émotions de son donneur depuis sa transplantation cardiaque. Selon ses dires, elle aurait totalement changé de personnalité et de goûts pour adopter d'un coup d'un seul ceux de son donneur... Bon nombre d'associations de greffés cardiaques regrettent ce discours autour de la mémoire cellulaire qui freinerait le don d'organe.

C'est en partant de ce constat que nous avons eu envie d'aborder ce phénomène sous un angle scientifique. Un neurologue nous a notamment expliqué que lors d'une transplantation cardiaque il pouvait se produire de petites lésions cérébrales capables d'impacter provisoirement la personnalité du greffé. Le temps que le cerveau répare les "dégâts", autrement dit pendant quelques semaines, ou quelques mois tout au plus.

Nous souhaitons partir du témoignage d'un greffé cardiaque victime de ces petits bouleversements de personnalité pour démonter une à une les fausses croyances et hypothèses abracadantesques à travers des interviews d'experts : cardiologues, chirurgiens, neurologues etc...

Nous recherchons donc une personne greffée qui pourrait évoquer ces petits chamboulements de personnalité post-transplantation.

Merci d'avance de votre aide dans ce projet.
N'hésitez pas à m'appeler pour que nous puissions en discuter de vive-voix.

Bien cordialement,

Laure
Journaliste-réalisatrice
06 61 66 12 75

Beaucoup sur le forum témoignent régulièrement des changements de caractère, gout, humeur... post opératoire qui les affectent.
Nous mettont en cause la circulation extra corporelle, l'arrêt du coeur, les greffes parfois aussi...
Pour ma part j'ai reçu une greffe de tissus : une valve pulmonaire d'un donneur.
Je pense parfois à lui, et à sa famille qui a fait le choix douloureux et généreux de donner ses organes et ses tissus.
Je n'ai jamais pensé par contre avoir reçu sa mémoire cellulaire, ses gouts, son caractère!
Mais il est vrai qu'il y a un avant et un après.
Quand on passe finalement près de la mort, la vie a une autre saveur.
On croque la vie à pleine dents, et tout devient extraordinaire.
Mais il y a aussi souvent un moral en dent de scie, comme une culpabilité à être encore là.
Et une revanche à prendre.
Beaucoup se mettent au sport, menent une vie plus saine, versent dans la religion...

Ayant déjà fait l'expérience d'un témoignage pour un magazine écrit, je ne souhaite par renouveler.
Mais je vous souhaite de trouver des témoins dont vous respecterez les dires sans déformer ou amplifier...

Cécile (1974), maman de 5 enfants (97,99,02,05, 11)
intervention de Ross et Bentall par le Pr Ninet en mai 2009
sur ancienne bicuspidie + retrecissement aortique + dilatation de l'aorte ascendante à 54 mm
BLOG : http :// interventionross. over- b l o g. com/ (sans les espaces)

Effectivement, après une opération cardiaque, on n' est plus la même personne. je ne suis pas greffée mais j' ai aussi eu ces moments difficiles à passer. Difficile de faire la part des choses alors entre la greffe et une chirurgie du coeur. J' ai eu 3 opérations extrèmement compliquées en 2008. Avec double plasties et essai de greffe de tissus qui ont toutes les 2 été un échec (SAMU, Réa...).
Aujourd'hui, j' ai comme 2 anniversaires et j' ai changé ma personnalité je pense, mes amies me le disent en tout cas. Je ne suis plus la même.
Comme Cécile, je pense que la circulation extra corporelle avec les différents évènements qui peuvent se passer dans notre cerveau pendant cette période là n' est pas sans conséquence.

Laure,

Je vous conseille de joindre l'association cardio-greffe, ce sont des gens super et le président est très gentil.
Vous trouverez les coordonnées à cette @: http://magscoeurpoums.voila.net/cpidfjuil1.pdf

Je ne suis pas transplanté, multi-opéré, j'ai un avis complètement différent (bien que je respect celui de Céline et de Flore-Anne).

Une opération concernant un organe VITALE est une épreuve.
Je ne vous décrirai pas l"état psycologique dans lequel on se trouve en pareille cas.
Cela serait trop long et quelque peu différent suivant les personnalités.

Pour fare court, disons que ce n'est pas une opération du genoux on l'on se demande si l'on va boiter à vie ou non s'il y a un problème.
De plus, le séjour en réanimation est un "plaisir" et encore plein d'autres choses.

Ce type d'épreuve recadre les choses et forcement, la personnalité change.

Pour ce qui concerne Mme Valendray, c'est tout juste risible.
Comment sait t'elle qu'elle a les goûts de SON donneur?
Les dons sont anonymes!

Peut être qu'elle se raconte cette histoire, pour l'aider à accepter l'organe d'un autre.
Le cerveau à de multiples stratagèmes pour réussir à accepter les choses.

Cordialement,

Fabien