Sujet du post :     Plastie mitrale dans une semaine, panique à bord.

Bonjour à tous,

J'ai 24 ans et dans une semaine je vais subir une plastie mitrale pour une insuffisance mitrale sévère dans une semaine. Je suis interne en médecine et le fait de savoir exactement ce qui va se passer me déstabilise totalement.
J'aurai besoin de vos témoignages car je suis paniquée.
J'ai l'impression que ma vie va s'arréter dans une semaine, que je ne vais pas me réveiller.
Pourtant j'ai toute confiance en mon chirurgien, tous les médecins qui vont s'occuper de moi sont des confrères de moi ou mon conjoint, je vais être la super chouchoute. Je sais que c'est totalement stupide, je suis jeune et mon coeur n'a pas encore souffert. Tous mes amis me disent que ça va bien se passer, qu'il n'y a aucune raison qu'il y ai une complication.

Mais je ne peux pas m'empecher de penser que je vais mourir dans ce bloc, sans avoir créer une famille, sans avoir rien construit de ma vie. J'ai l'impression de mériter ce qui m'arrive car je viens d'un milieu aisé, d'une famille unie, je suis assez jolie, j'ai un compagnon merveilleux et j'ai réussi tous mes examens du premier coup, avec un an d'avance. C'est comme une punition pour avoir été trop heureuse et pour avoir eu une vie trop facile, la suite logique est de mourir.

Es ce que vous avez resenti ce genres de choses avant l'opération ?

Merci de vos réponses

Bonjour Chaston,

Je viens de créer un post un peu opposé au tien, mais je compatis à ta peur.

Nous allons être opérés pour la même raison sous peu. Je n'ai pas ton angoisse (j'ai ma propre famille depuis longtemps), et je n'ai pas très peur de l'aspect physique de l'intervention. Comment dirais-je? La perspective de me faire ouvrir le thorax et le coeur me déplaît fortement, mais mon père est mort asphyxié, le coeur épuisé, à presque 80 ans quand même, après avoir traîné les pieds durant 10-20 années parce qu'il a eu peur de se laisser opérer à 60 ans, pour le même problème cardiaque. À 79 ans, il faisait une pose tous les 5 mètres, essouflé.

Ma peur est émotionnelle, et tout le monde pense le contraire et me dit que ça se passera bien et que cela ira mieux après, qu'il n'y a pas à s'inquiéter. J'imagine que ton entourage te dis la même chose et que cela ne te soulage en rien. La peur est par essence irrationnelle.
C'est une opération de routine pour beaucoup de chirurgiens, mais pour leurs patients? Nous espérons certainement tous que ce sera une seule fois, et ce sera à tous les coups un grand pas, un gouffre dans notre vie, une transformation.

Dans mes recherches, je suis tombé sur cela: http://www.e-sante.fr/avant-intervention-chirurgicale-preparez-votre-corps/actualite/657
Peut-être que c'est une piste pour toi?

Bonne et longue vie,

Cardemo

Bonsoir,

Je suis infirmière et j'ai eu en 2008 la pose d' une valve mécanique. C' est sûre que c' est étrange de se retrouver de l' autre côté de la barrière.
Avec l' avantage de mieux appréhender ce qui se passe autour de nous et de comprendre ce que les médecins racontent, notamment en réa
Courage!

En fait d'un côté complètement rationnel, médical et technique je n'ai aucune crainte. Mon chirurgien est hypercompétent, je vais être prise en charge dan l'hôpital où j'ai fait toutes mes études, où tous mes amis de promo travaillent. Je me dis que statistiquement il ne peut rien m'arriver.
Mais de l'autre je me dis que l'aléa thérapeutique ça existe alors pourquoi pas moi ? Je me dis que mon coeur ne repartira pas. J'ai peur que ces pensée négatives affectent mon opération. (je sais c'est idiot)

Le maître mot dans ce cas c' est la confiance. Ne pas cogiter à ce que l' on sait, aux aléas possibles et se laisser porter sans réfléchir.
L' aléa existe mais comme m'a dit un médecin dernièrement: certaines personnes portent la poisse pour que d' autres restent en forme. Ainsi sont faites les statistiques.
Tu peux te dire que moi j' ai porté la poisse afin que pour toi, tout se passe bien!
Et j' espère lire ici dans 2 semaines que tout va bien.

C'est très gentil ce que tu dis. Ça fait vraiment du bien. Mon papa aussi me dis qu'il prend toute la poisse pour moi ^^. Je serai opérée le 27 juin à l'hopital de la Timone par le Pr Collart. Je donnerai des nouvelles.

Bonjour,

C'est normal d'avoir peur de mourir lors d'une telle intervention. Comme Flore-Anne il faut vraiment se laisser porter. En plus à la Timone, que je connais bien, en effet ça ne peut que bien se passer ;-)
Lors de ma dernière intervention, j'ai énormément discuté avec mon cardiologue et également avec le Prof. FRAISSE sur l'aspect psychologique d'une intervention à coeur ouvert. Tous deux se sont accordé à dire que les adultes étaient peu pris en charge et qu'en effet ça générait des peurs primaires mais normales car le coeur est le centre et la représentation de la Vie de l'Amour et par conséquent de la mort.
Avoir confiance est en effet le maître mot. La technique doit nous rassurer.
En ce qui me concerne l'objectif de nouveaux projets m'a aidé à me projeter sur l'après intervention. On s'était dit également avec Flore-Anne que nous allions nous soutenir puisque nos opérations étaient proches, donc il fallait que j'ai des nouvelles de ma pimousse. Bref toutes les excuses étaient bonnes comme on dit!!!

Courage et donnez vite des nouvelles.

Florence

Coucou à tous,

Je viens de lire vos posts qui date du 20/06 et je suis contente de savoir qu'il y a d'autres personnes que moi qui ont subi une opération à coeur ouvert. J'ai 36 ans et j'ai été opéré le 21/06/2014 à La Timone et le 20/06 du bras gauche suite à une embolie. Je comprends cette peur de mourir, je suis partie au bloc en pensant ne jamais me révéiller. Et même maintenant à presque 2 mois de l'opération cette angoisse ne part pas!!!! Je sens des choses dans mon corps surtout au niveau du cou et coeur que je ne sentais pas.... Je panique tous les jours et ai l'impression chaque matin que je ne vais pas me réveiller. Est-ce qu'il y a quelqu'un qui partage également cette peur???