Sujet du post :     Stimulateur et tennis

Bonjour,
porteur d'un pcmk depuis peu, je suis sceptique quant à pouvoir ''librement'' jouer au tennis, par exemple, avec le bras du côté oùl est implanté le stimulateur.
Quelqu'un aurait une expérience de cette (im)possibilité ?
Merci d'avance et bien à vous.
JPtronic

En général, on pose le PM s' c' est possible du côté opposé au bras qu'on a l' habitude d' utiliser le plus.
Ce qui est sur c'est que pendant 1 mois après l' implantation, il faut éviter les mouvements brusques, d' amplitude large pour donner le temps aux sondes de se positionner sans se déplacer et aux tissus internes de bien cicatriser

Flore-Anne (opérée 4 fois: CAV + sténose pulmonaire; BAV complet, valve mitrale mécanique + Pace Maker depuis Juin 2008)
[http://flo75015.skyrock.com]

Merci à nouveau Flore-Anne pour votre témoignage.
Nos informations se recoupent. :-)
Portez-vous bien

JPtronic

Bonsoir Jipef et Flore-Anne,
Une petite précision, ce n'est pas que les sondes prennent du temps pour se positionner, mais plus exactement que leur ancrage soit devenu solide (certains modèles de sonde ont des extrêmités poreuses afin d'être colonisées par les cellules humaines ( le courant passe mieux dans chaque interface électrode/coeur). A moins d'un système veineux qui obligerait à implanter à droite le pacemaker pour un droitier, la règle de bonne pratique médicale est la pose controlatérale à la main d'usage. Je n'ai pas bénéficié du respect de cette règle en 1992 (c'est plus facile pour un chirurgien d'implanter par la veine sous clavière, et certains ne s'en privaient pas dans ces années). Il faut savoir comment sont implanté les sondes (dans certaines pathologies, certaines sont flottantes dans les cavités du coeur) et surtout comment sont les câblages avant de pratiquer du tennis. Dans mon cas les excédants de longueur des câbles de sonde sont lovés et cette configuration est moins propice à un tiraillement au niveau de l'accrochage des sondes. Le directeur des cours de l'Ecole de santé navale m'avait confié qu'il avait connu le cas d'un militaire qui s'évanouissait quand il salué lors de cérémonie, l'explication était des câbles de sonde trop courts d'où le tiraillement qui provoquait une absence d'efficacité de la stimulation.
Mais de toute façon je crois qu'il vaut mieux attendre quelques mois avant de recommencer du tennis ou un autre sport qui nécessite des mouvements violents du bras relatif au côté où est implanté le stimulateur. Dans mon cas défavorable, j'ai fait des compétitions de badminton, un peu de tennis, du volley, je fais encore du tir à l'arc, et beaucoup de natation en crawl. J'ai consacré un paragraphe à ce point dans le chapitre sur la pratique du sport dans mon ivre dédié à sécurité des porteurs de DMIA (pacemaker, défibrillateur, etc.)
Je peux vous faire bénéficier de cette partie du livre à votre mail personnel, vous pouvez me contacter par message privé.
Salutations cordiales,
Jean Claude SALLES

Bonjour Jean-Claude,
je ne suis pas sportif pour un sou . J'ai choisi le thème de ce post car m'est d'avis que lors de l'implantation d'un pcmk la règle de la ''controlatéralité à la main d'usage '' devrait être de mise, sauf contre indic médicale bien entendu.
Voici l'histoire qui, pour étayer ma conviction, m'a incité à trouver des éléments par le biais de recherches internet et donné l'envie de m'inscrire sur ce forum.
Cette histoire est la mienne.
C'est l'histoire d'un mec qui est amené en salle d'op. pour la  mise en place d'un pcm à gauche !
Tout cela est programmé de longue date avec un infirmier présenté comme coordinateur entre cardiologue, clinique et patient... On en reparlera !
À gauche, car son bras droit est son bras de force, son coté droit est son coté des plus exposés, tant dans sa vie privée que dans sa vie professionnelle où il s'occupe de nos malades mentaux depuis 36 ans: il doit aussi gérer tant leur humeur que leurs chutes, leur négativisme ou leur violence.
À gauche, car il ne peut dormir que sur le côté droit: ses allergies ''ambiantes'' diverses occasionnant, entre autres, une congestion nasale qui l'empêche de respirer couché sur le flanc gauche.
L'objectif final est de protéger au maximum tant l'installation électronique  que l'organe assisté. 
Tout cela a été précisé tant à son cardiologue qu'à son ''infirmier coordinateur'' et bien avant l'intervention. Aucun obstacle, aucune contre indication n'ont jamais été avancés, que du contraire.
Convaincu qu'il en sera ainsi, le mec arrive au jour dit en salle d'op. 
Tout de go il rappelle que le site prévu est à gauche. Un pressentiment ? Non, il est convaincu que tout va bien se dérouler... 
Ses propos déclenchent alors un tsunami en salle d'op:  une infirmière, probablement, l'agresse alors tel un chien un facteur ne voulant rien entendre de ses arguments. Une anesthésiste, sur un ton d'adjudant-chef lui intime l'ordre de ne pas remettre en question les directives du chirurgien. 
Quant à '' l'infirmier coordinateur'' il brille par son absence.  ''Courage, fuyons ! '', sa devise probablement.  
L'anesthésie débute alors qu'approche ce chirurgien qu'il ne connait ni d'Eve ni d'Adam et qui désigne alors le site qui lui convient à lui personnellement... Il est à présent dans l'impossibilité de lui demander de ne pas faire cela...
Le mec pouvait entendre le point de vue du chirurgien et le respecter mais, sachant que les deux techniques étaient possibles dans le placement des pcm, le mec estime que le point de vue du patient pouvait et devait être respecté dans la situation présente.
Quant à ce couillon ''d'infirmier coordinateur'', il devait savoir que placer le pcm à gauche ne correspondait pas aux ''convictions'' du chirurgien. 
Alors, pourquoi ne pas en avoir averti le mec avant, il aurait ainsi pu s'adresser à quelqu'un d'autre ou à un autre établissement. 
Aujourd'hui, alors que le placement du pcm, devait lui apporter un meilleur confort d'existence le mec a le sentiment du contraire, le sentiment d'être handicapé pour le restant de ses jours !
Cela s'est déroulé en Belgique, ce 12 septembre 2014 !
Signé: un infirmier droitier et à présent TRES contrarié !

JPtronic

Merci Jean- Claude pour les précisions apportées précédemment

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

JPtronic

Mesdames Messieurs bonjour, je pense que comme beaucoup de gens informés ou non, vous mettez la ""charrue avant les b½ufs""....
En effet une activité théorique est recommandée en fonction du type de DMI, mais il y a un souci majeur à aborder c'est la pathologie sous-jacente qui implique cette implantation et là seul votre cardiologue peut vous indiquer quel type d'activité physique est praticable et recommandée, votre électrophysiolgiste n'est hélas là que pour un contrôle technique et peu à même vu la brièveté de sa consultation de vous donner des indications vraiment pertinentes quant à votre pathologie et conduite à tenir en fonction même de cette prise en charge globale que vous offre votre cardiologue référant!!!!!...
Il est plus que souhaitable d'avoir ce duo qui vous suive, c'est à dire le cardiologue ""généraliste"" et votre cardio électrophysiologiste.......
Bien à vous et bonne journée; Geai.

NB: je n'ai aucun livre à vendre...!.

..MALADIE ORPHELINE NON ÉTIQUETÉE A CE JOUR: cardiomypathie dilatée asynchrone hypokinétique, avec bavg complet appareillé du'un défibrillateur triple chambre. Hypertriglycéridémie majeure, asthme, bpco, syndrome de barsony-tieschendorf, syndrome des JSP, syndrome de déficience posturale (SDP) protéinorachie .
carpediem...



Modifié 1 fois. Dernière modification le 22/09/14 12:02 par Geai.

JPtronic... vous êtes infirmier si j'ai bien compris?.... moi aussi ;-)

Longue vie avec votre bijou électronique implanté

Flore-Anne (opérée 4 fois: CAV + sténose pulmonaire; BAV complet, valve mitrale mécanique + Pace Maker depuis Juin 2008)
[http://flo75015.skyrock.com]

Bonjour Flore-Anne,

... cons½ur alors et, selon votre blog, jeune cons½ur même , vous qui auriez un an de plus que mon fils :-)
Je suis en psychiatrie depuis 1978.
Quant à l'intervention, elle faite suite à une bradycardie devenue symptomatique et accompagnée d'un BAV du 2ème degré.
Mon ''bijou'' est IRM compatible et ...''intelligent'' ! Tout un programme...
Merci pour votre souhait et tout le meilleur pour vous également,
Jean-Pierre 

JPtronic



Modifié 3 fois. Dernière modification le 22/09/14 13:53 par jipef.

Bonjour Geai,
C'est bien entendu évident qu'avant de pratiquer un sport, une activité professionnelle, une activité physique à son domicile (travaux de jardin, etc.), après la pose d'un pacemaker ou défibrillateur (ou autre DMIA comme un neurostimulateur par exemple), il faut que le spécialiste qui nous suit (ici cardiologue rythmologue) et le généraliste qui suivent le patient, précisent les restrictions et possibilités. J'ai dit et redit sur ce forum de nombreuses fois que c'était indispensable de s'enquérir des activités autorisées et des restrictions, d'autant plus que le cas d'un patient lui est souvent propre et à ne pas comparer à un autre.
Pour ce qui s'agit de l'allusion à mon livre, je tiens à préciser que de nombreuses personnes ont été destinataires suite à ma proposition, sans aucune contre partie, de une ou plusieurs parties qui répondaient à leurs interrogations.
Salutations cordiales,
Jean Claude SALLES

Bonsoir Jipef,
Désolé de constater que la règle de bonne pratique médicale, n'ai pas été appliquée dans votre cas. Depuis de très nombreuses années, ce point a été traité dans des revues médicales de rythmologie, et il serait intéressant de savoir combien de poses à droite sur un droitier fait ce chirurgien et combien à gauche par an (la voie d'abord côté gauche est plus complexe et l'intervention dure je rois un peu plus longtemps....). Cela étant dit, ce n'est peut être pas trop grave : je suis dans la configuration défavorable depuis 1992 (posé à 48 ans), c'est pourquoi j'ai limité le tennis au minimum, ainsi que le golf, le tournoi de badminton je l'ai fait une fois. On peut mettre la main gauche au niveau du boitier du stimulateur pendant que l'on fait mouvement plus ou moins violent en élévation du bras : si le boitier est entraîné dans un petit déplacement répété, les tissus internes peuvent s'irriter et les isolants des sondes peuvent subir une érosion. Mon premier pacemaker plus gros que le deuxième me provoquait ce type d'irritation lors de la natation en crawl et de la pratique du badminton (après deux jours calmes, la douleur disparaissait); actuellement je nage en crawl (et souvent sur le dos, ce qui n'est pas très conseillé à cause des petits déplacements du pacemaker), mais la boucle que font mes câbles de sondes évite le tiraillement sur la veine. Les explantations intempestives des boîtiers surviennent surtout sur des personnes âgées, dont la peau est plus fragile et parfois très fine.
J'en profite pour rappeler qu'il est souhaitable de prendre l'habitude de jeter au quotidien un oeil sur la couleur de la peau du thorax au niveau où se situe le boitier : toute anomalie (rougeur principalement) doit être traitée très rapidement car la littérature médicale précise qu'un traitement médical débuté aussitôt évite généralement la complication infectieuse de la loge qui elle peut obliger à déposer le boitier et à devoir en implanter un nouveau de l'autre côté (une infection sur sonde peut se déclarer sans raison externes, même de très nombreuses années après la primo implantation). A deux reprises en 22 ans de pacemaker, j'ai eu un petit nodule en surface au niveau d'un câble (près du raccordement au boitier) dont la cause était des travaux de terrassement (la sueur ayant maintenu des salissures durant plusieurs heures); une petite incision par un dermatologue vu en urgence a évité que la situation ne dégénère.
Bonne vie avec ce PM posé à droite...
Salutations cordiales,
Jean Claude SALLES

Ok, ok, Jean-Claude....
Merci de partager vos connaissances et votre expérience dans ce domaine.
Bien à vous

JPtronic