Bonjour,
Je me présente rapidement, j’ai 36 ans et on m’a diagnostiqué un Barlow l’été dernier. Fuite mitrale déjà sévère maintenant sous surveillance avec écho TT tous les 6 mois. Encore asymptomatique (il me semble) mais mis à rude épreuve par 2 jeunes enfants. Plus vraiment de sport depuis le diagnostic. Encore hors des critères opératoires, on verra jusqu’à quand cela restera comme cela mais les statistiques font dire qu’avant mes 40 ans cela sera fait.
Pour les questions autour du timing de l’opération c’est tjs la question de la balance bénéfice/risque qui prime. Certes la réparation mitrale est très codifiée, connue depuis les années 70 et a d’excellents résultats mais cela reste une opération à cœur ouvert avec CEC etc.
Les critères échographistes pour décider de l’opération sont très clairs, en plus de la symptomatologie. Baisse de la fraction déjection sous 60%, diamètre du ventricule gauche en fin de systole, dimension de l’oreillette gauche, pression aérterielle pulmonaire, volume régurgité, surface de régurgitation, etc. Les américains sont plus interventionnistes (comme dans bcp de cas) et tendent à opérer des pts asymptomatiques et hors de ces critères sous réserves d’un risque opératoire très faible et d’une bonne chance de réussite de la plastie. Il y a une étude en cours en France par une équipe à Anger pour évaluer l’intérêt de cela, les résultats sont pour 2025 mais sur un suivi à 5 ans il me semble donc je ne suis pas sur que cela très informatif.
Le timing pour l’intervention est en tout cas toujours sujet à débat dans les congrès et les recommandations internationales évoluent souvent, la dernière révision pour l’Europe remonte à 2021 de mémoire et avait baissé le seuil de certains critères pour donc opérer plus vite (mais moins vite que les américains).
La preuve de l’efficacité de la plastie n’est plus à faire et c’est démontré depuis très longtemps que les pts opérées d’une IM primaire retrouve les courbes de survie de la population générale. Une étude a suivi sur 15 ans (en rétrospectif) une cohorte de 1000pts et les a stratifiée par classe d’âge. Aucune différence quelque soit les catégories versus l’espérance de vie correspondante aux mêmes sujets « sains » ! Y compris pour les sujets « jeunes » < 40 ans. Je crois même qu’il n’y avait eu aucun décès dans ce groupe sur les 15 ans.
Dsl c’était long mais j’espère en avoir rassuré !
Mathieu