Bonjour à tous,
Pour finir l'année on aurait préféré mieux, mais la matériovigilance prime sur les réjouissances de fin d'année, c'est pourquoi je crois utile de relayer un message important de l'Afssaps.
Pas de panique : la majorité des patients qui ont l'un de ces modèles de défibrillateurs l'ont eu implanté en position pré-pectorale et ne sont donc pas concernés.
Par contre les patients implantés en position rétro-pectorale sont susceptibles d'être plus ou moins sérieusement concernés, mais à partir du nom complet du modèle et de son numéro de série, un tableau permet de savoir si le défibrillateur que l'on a est concerné. L'Afssaps a diffusé ce jour, aux professionnels de santé concernés, le courrier daté du 21/12/2009 établi par le fabricant Boston Scientific, pour la sécurité des patients porteurs de défibrillateurs cardiaques de ceux des modèles COGNIS® et TELIGEN® qui ont été implantés dans la position rétro-pectorale. Ce courrier d'information médicale importante de sécurité est accessible à tous sur le site du fabricant : www.bostonscientific.com (Il ne serait pas raisonnable de traiter cette information de façon partielle ou synthétisée sur notre cher site Heart and coeur).
Bornons nous ici à dire qu'il s'agit, selon extraits du texte : "de contraintes mécaniques associées à une implantation en position rétro-pectorale pouvant induire une fragilisation de la jonction entre le bloc connecteur et le boîtier des défibrillateurs COGNIS® et TELIGEN®", qui j'ai retenu, implique le respect de recommandations particulières (périodicités des contrôles, paramètres à surveiller, et décisions à prendre dans les cas extrêmes, etc.).
Le courrier du fabricant permet de savoir si l'on est concerné ou non, les conséquences cliniques possibles, etc.
Noter qu'aucun décès n’a été enregistré en lien avec ce phénomène. Pour le fabricant, les facteurs qui peuvent influencer le risque de défaillance sont nombreux, il mentionne :
• Localisation précise du dispositif par rapport aux côtes du patient
• Taille/poids, masse musculaire du patient (le risque peut être accru chez les patients de taille/poids ou
masse musculaire importante)
• Niveau d’activité du patient (le risque peut être accru chez les patients très actifs)
Recommandations.
Une fois de plus, on mesure la complexité de cette discipline médicale et il faut retenir que le cas d 'un patient n'est pas le cas d'un autre !
Si vous êtes concernés, et d'autant plus si vous êtes pleinement dépendant d'un de ces défibrillateurs implantés comme il est dit (en rétro-pectoral) et inventoriés par le fabricant, veillez à ce que votre cardiologue vous fasse venir en contrôle d'ici peu n'est pas exagéré.
Bonne fin d'années à tous.
Jean Claude SALLES
PS. Il y a là encore de quoi à faire une mise à jour dans mon livre dédié à la sécurité des porteurs de DMIA...